17.8.10

Un desorden arábigo





「(...)ce qu’on aime est trop dans le passé, consiste trop dans le temps perdu ensemble pour qu’on ait besoin de toute la femme ; on veut seulement être sûr que c'est elle, ne pas se tromper sur l’identité, autrement importante que la beauté pour ceux qui aiment ; les joues peuvent se creuser, le corps s’amaigrir, même pour ceux qui ont été d’abord le plus orgueilleux, aux yeux des autres, de leur domination sur une beauté, ce petit bout de museau, ce signe où se résume la personnalité permanente d’une femme, cet extrait algébrique, cette constante, cela suffit pour qu’un homme attendu dans le plus grand monde, et qui l’aimerait, ne puisse disposer d'une seule de ses soirées parce qu'il passe son temps à peigner et à dépeigner, jusqu’à l’heure de s’endormir, la femme qu’il aime, ou simplement à rester auprès d’elle, pour être avec elle, ou pour qu’elle soit avec lui, ou seulement pour qu’elle ne soit pas avec d’autres.」

「(...)Aquello que uno ama está demasiado en el pasado, consiste demasiado en el tiempo perdido en su compañía para que necesite de toda la mujer; queremos sólo estar seguros de que es ella, no errar sobre su identidad -mucho más importante que la belleza para los enamorados; ya pueden volverse enjutas las mejillas y enflaquecer el cuerpo que, hasta para quienes se sintieron un día orgullosos ante los demás de su autoridad sobre una beldad, basta con esa insignificante carita, ese signo donde se resume la personalidad permanente de una mujer, ese extracto algebraico, esa constante, para que un hombre solicitado en el gran mundo y enamorado no pueda disponer de una sola de sus veladas porque dedica su tiempo en desvivirse hasta la hora de dormir por la mujer que ama, o simplemente en permanecer a su lado, para estar con ella o para que ella esté con él, o sólo para que ella no esté con otros.」

*The Night of the Iguana. John Huston, 1964.
*Albertine disparue. Marcel Proust, 1927.

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